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Emplacement Accessibilité |
© Succession Jordi Bonet / SODRAC (Montréal) 2010 Durée de la vidéo : 37s |
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Cette pièce est en aluminium. Elle est délimitée par un cadre de métal. L’œuvre est composée de deux sections.
Au sommet, au centre, deux figures. À gauche, le moule à l’envers d’une tête de poupée. À droite, le même moule est à l’endroit. Dans cette section, on sent les aspérités attribuables au moulage. Une entaille sépare l’œuvre en deux.
La première figure, qui couvre plus de la moitié de l’œuvre et qui se trouve dans le haut de la composition, est marquée par une entaille au centre. De part et d’autre de cette entaille, le fond conserve les traces du coulage. Juste au-dessus de l’entaille, en haut complètement de l’œuvre, on trouve deux figures.
La section du bas, qui couvre environ le tiers de l’œuvre, est texturée par l’empreinte de grillage métallique qui caractérise le travail de Bonet.
Au centre, le sigle de la firme d’urbanistes, la Société La Haye et Ouellet. La signature de l’artiste apparaît en bas à gauche.
À partir de 1971, date du décès de son fils, Jordi Bonet ralentit considérablement la réalisation des grandes pièces de béton et de céramique. Il travaille déjà l’aluminium, mais c’est surtout au début de 1970 qu’il intègre régulièrement ce matériau dans sa pratique, et ce, jusqu’à la fin de sa vie. Cette époque (1971-1979) est caractérisée par la production de petites œuvres plus intimes, sculptures en 3D et bas-reliefs, en aluminium qu’il reproduit quelques fois en plusieurs exemplaires. Bonet signe également plusieurs pièces uniques. Ici, l’habituelle diversité de son imagerie laisse place non pas à la simplicité, mais plutôt à une intensité retenue. On reconnaît bien son travail par les visages d’enfants et les empreintes de grillage.
Ses œuvres proposent une riche iconographie dans des compositions lyriques très expressives. Bonet élabore de nouvelles techniques, introduit des reliefs dans ses murales. Marqué d’une grande spiritualité, pris dans cette dualité passion/souffrance, il poursuit son métier d’artiste. De son travail émane un certain mysticisme où l’on peut entrevoir ses angoisses et sa fureur de vivre, se rapprochant plus de la symbolique religieuse mystique que du surréalisme. Ses thèmes de prédilection sont la mort, la vie et la liberté et une attirance pour l’art religieux.