Centre d'exposition Université de Montréal
imprimante

Mais où vont donc toutes ces émotions ?

Auteur
Jean Noël

Année
1988

Médium
Sculpture
Aluminium, acier, fibre de verre et polyuréthane

Dimensions
1200 x 600 cm

Collection d'œuvres d'art de l'Université de Montréal

Programme d'intégration des arts à l'architecture et à l'environnement

Emplacement
Pavillon Samuel-Bronfman
Œuvre sur la carte

Accessibilité
En semaine

Durée de la vidéo : 48s

Vidéo de l’œuvre

Commentaire audio

   

Description de l'œuvre

« Mais où vont donc toutes ces émotions, tous ces mots bout à bout, toutes ces pages, tous ces livres, tous ces arbres coupés, toutes ces forêts, toutes ces joies, tous ces pleurs… ? », dit l’artiste sur cette œuvre. Deux formes immenses, transpercées par une tige, flottent sur quatre étages, dans l’espace de l’atrium. Une forme de couleur verte et une forme ondoyante de couleur métallique qui accroche la lumière. Cette sculpture évoque avant tout la tension, la matière, la fluidité et l’ondulation. Il faut y voir une articulation abstraite de plans colorés dans l’espace.

Courant artistique

Penser la sculpture autrement

La sculpture quitte le sol pour s’envoler. Aériennes, graciles, colorées, les œuvres de Jean Noël sont pour la plupart suspendues, accrochées aux murs, flottantes, annonçant ainsi les distances prises avec une sculpture de type classique au sol et sur des socles. Les sculptures, loin d’être statiques et figées, semblent toujours prêtes à frémir, à trembler. Elles suggèrent des dispositifs fragiles et transitoires.

Comme l’a écrit le critique d’art Gérard Durozoi, « Jean Noël n’utilise qu’un nombre restreint de formes, qui sont diversement combinées d’une pièce à l’autre, et toujours assemblées avec de frêles tiges métalliques, dont le pouvoir d’évocation est dû à leur fonction ou à leur position mais non à leur aspect. Son " évocation " résulte d’abord d’une sorte de combinatoire, dont on pressent qu’elle pourrait bien prouver sa fécondité indépendamment de tout motif. Sa sculpture est en fait " minimaliste ", mais dans ce sens particulier où il s’agit pour lui, non d’explorer les déclinaisons possibles de structures " primaires " ou strictement géométriques, mais bien plutôt de réduire le motif au minimum garantissant sa reconnaissance ».

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