Centre d'exposition Université de Montréal
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Jacques G. de Tonnancour

Né en 1917 à Montréal, décédé en 2005 à Montréal, Québec

Démarche artistique

Jacques de Tonnancour est un esprit curieux qui ne peut se limiter à un seul champ d’action. Il a été critique d’art, peintre, professeur, entomologiste, photographe et collectionneur d’insectes. « Je me lève tous les matins comme si je venais de naître ».

La fréquentation de la musique, de la littérature, particulièrement Valéry, et des peintres forment son esprit et son langage pictural. Jacques de Tonnancour hésite entre la carrière scientifique et les beaux-arts. Mais son passage à l’École des beaux-arts de Montréal ne le satisfait pas. Il quitte l’établissement après deux ans en dénonçant avec fracas l’académisme dans un article paru dans le Quartier Latin : « L’École des beaux-arts ou le massacre des innocents » (1940).

L’art doit être authentique et vivant

Jacques de Tonnancour continue néanmoins de peindre. « L’observation intense de la nature et de la qualité de geste de toute forme m’a permis de développer un sens aigu du vivant ».

Par ailleurs, l’emprise qu’a sur lui l’art de Picasso le freine au point que de 1950 à 1955, il peint très peu. Il s’y remet par le paysage laurentien. L’utilisation d’une raclette en caoutchouc lui permet des variations chromatiques et formelles. Puis, sa peinture devient de plus en plus épurée. Les plages de peinture sont prêtes à accueillir les collages, l’accident, les allusions symboliques, les figures géométriques.

Jacques de Tonnancour a réalisé quelques œuvres intégrées à l’architecture. Outre l’ensemble de l’Université de Montréal réalisé en 1968, il exécute un triptyque en collage-peinture pour le planétarium Dow en 1966. En 1979, il réalise une sculpture mobile pour la station de métro Place-Saint-Henri.

Œuvres

Biographie

Jacques de Tonnancour entre à l’École des beaux-arts de Montréal en 1937 et, excédé par le conformisme de la formation, quitte l’établissement deux ans plus tard. Il n’en continue pas moins de peindre. Sa première exposition en solo a lieu en 1942 à la galerie Dominion, à Montréal. Après un voyage au Brésil qu’il effectue grâce à une bouse du gouvernement, il est engagé comme professeur à l’École des beaux arts de Montréal en 1948. C’est au cours de la même année qu’il rédige avec Alfred Pellan le manifeste Prisme d’yeux qui s’oppose à une définition trop étroite de l’avant-garde en peinture.

Nommé artiste résident à l’UQAM en 1969, il y enseignera jusqu'en 1982. Il cesse alors complètement sa production artistique et retourne à une passion qui l’a toujours habité : la collecte et la photographie d’insectes. En 2002, il publie un livre intitulé Les insectes, monstres ou splendeurs cachées.

Parmi les distinctions qui lui sont attribuées, notons qu’il est bousier du Conseil des arts du Canada et reçoit, en 1958, le premier prix du Winnipeg Show. En 1966, la Vancouver Art Gallery présente une exposition rétrospective de ses œuvres. En 1979, Jacques de Tonnancour est nommé officier de l'Ordre du Canada et reçoit l’Ordre du Québec en 1992.

Autres œuvres

Autres œuvres dans la collection d’œuvres de l’Université de Montréal

Nu couché, peinture, 1942

Portrait d'une jeune femme, dessin, 1942

La colline de l'Université, peinture, 1942

Cafétéria projet #4, collage, 1968

Maquette: projet no 3, collage, 1968

Non titré, collage, 1969

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