Centre d'exposition Université de Montréal
imprimante

La patte de Billi

Auteur
Gilbert Poissant

Année
2006

Médium
Sculpture
Porcelaine industrielle et artisanale

Dimensions
180 x 210 cm

Collection d'œuvres d'art de l'Université de Montréal

Programme d'intégration des arts à l'architecture et à l'environnement

Emplacement
Pavillon 1500, rue des Vétérinaires
Œuvre sur la carte

Accessibilité
En semaine

Durée de la vidéo : 29s

Vidéo de l’œuvre

Commentaire audio

   

Description de l'œuvre

Ce qui ressemble à des végétaux correspond en réalité aux poils et aux coussinets agrandis 10 000 fois de la patte du chien de l’artiste. L’inscription Touchez symbolise la vocation de la Faculté. Ici, l’accent est mis sur la relation de l’animal avec l’homme. L’animal tend sa patte au vétérinaire qui le soigne en le touchant.

Par le mot « touchez », l’artiste invite aussi les visiteurs à sentir avec la main les textures lisses et rugueuses de la surface. Cette lecture tactile évoque le braille et les aveugles qui fréquentent la clinique avec leur chien guide. Le toucher symbolise aussi la communication de l’artiste avec le spectateur, que permet l’installation d’une œuvre dans un lieu public. Enfin, le thème du toucher renvoie au travail physique de l’artiste qui façonne la porcelaine à la main.

Faisant partie du même ensemble, le diptyque Touchez Touché ! est installé dans le hall d’accueil et le foyer de l’auditorium du pavillon 1500, rue des Vétérinaires.

Courant artistique

Pour cette murale, le motif informatisé est gravé avec un jet de sable sur la surface très polie de la porcelaine industrielle. L’opération, entièrement informatisée, se fait dans un atelier spécialisé. Poissant, qui utilise de la porcelaine industrielle depuis plusieurs années, a expérimenté ici de nouvelles techniques, fruit de son travail de recherche en atelier. Les incisions à la surface attirent l’œil et la main du spectateur. Le mot « touchez », en lettres de métal, est inséré dans la murale. L’éclairage anime la surface et fait ressortir les motifs.

Dans ces dernières décennies, les céramistes québécois comme Maurice Savoie, Claude Vermette et Gilbert Poissant ont exploité ce matériau millénaire dans une attitude de recherche et d’expérimentations plurielles. Ces artistes tissent des liens avec l’architecture, l’industrie, les nouvelles technologies et évitent toute hiérarchisation entre le travail à la main et celui de la machine.

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