Machine à fabriquer des nuages |
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Emplacement Accessibilité |
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Description de l'œuvre
Devant tant de formes et de couleurs, les yeux ne savent pas où se fixer. Le regard est d’abord attiré par des formes ovales avec un centre rose et orangé. De petits « organismes » colorés s’activent au bas du tableau, une machine surréaliste fabrique des nuages qui se dispersent vers les formes bleues, tachetées de blanc et ourlées de rose et de beige de la partie supérieure. Un corps de femme se dessine, au centre du tableau, portant un cache-sexe qui évoque une queue de poisson. Des bandes ondulantes vertes et noires divisent ce grand tableau.
La partie supérieure avec ses motifs à carreaux jaunes et mauves s’apparente à l’Op Art, tandis que la partie du bas, avec sa calligraphie aux multiples couleurs, est plus surréaliste. L’œuvre débordante de couleurs, de rythme et de fantaisie témoigne d’une grande maîtrise de la composition et de l’intégration de plusieurs sources d’inspiration. La figuration côtoie l’abstraction.
Courant artistique
Ce tableau est représentatif des œuvres de Connolly des années 60 et 70 où il explore l’Op Art en y intégrant une iconographie proche de la bande dessinée. Ses toiles à l’époque représentent souvent des paysages microcosmiques témoignant de son attrait pour le merveilleux et d’un sens inné de la composition et de la couleur. L’artiste se démarque aussi par son habilité à peindre des grands formats.
Contexte social
Ce que l’on retient des années 60 et 70 au Québec, c’est la montée du nationalisme et de l’affirmation collective des Québécois. C’est en même temps l’expression marquée d’identités individuelles qui se conjuguent souvent dans la mouvance du mouvement féministe. Ces changements se manifestent dans toutes les formes d’art. Pour certains artistes, cela se traduit par l’improvisation et les happenings. Connolly participe à cette transformation, à côté d’artistes comme Serge Lemoyne, Gilles Boisvert, Serge Tousignant.
Cette liberté de pensée se reflète évidemment dans sa production personnelle. Au cours de sa carrière, Connolly va expérimenter différents styles avec une grande fluidité, allant de l’Op Art à l’art érotique, en passant par l’expressionnisme et l’hyperréalisme.