Histoire de la santé au Québec |
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Emplacement Accessibilité |
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Description de l'œuvre
Sur une grande toile marouflée, Bruni propose un « collage » d’événements et de personnages qui ont marqué le développement des techniques de soins au Québec.
Au centre, l’homme est surmonté d’un blason évoquant pharmacie et médecine. Ses pieds reposent sur un immeuble, appartenant probablement au Groupe Rougier, auquel la peinture murale est destinée à l’origine.
À sa gauche figurent les activités relatives à la fabrication des médicaments au Québec :
Un coureur des bois s’appuie sur un arbre, probablement un bouleau, arbre dont l’écorce bouillie sert au traitement du scorbut. Jacques Cartier reçoit des plantes médicinales d’un Amérindien, Michel Sarrazin est penché sur un plant de sarracénie pourpre, un apothicaire avec son mortier et sa balance voisine un laboratoire moderne avec ses béchers. La tour de l’Université de Montréal évoque l’enseignement.
À la droite de l’homme, l’iconographie est consacrée aux soins. Les salles d’opération modernes avoisinent les figures de Jeanne Mance et de Marguerite Bourgeois. Celle-ci se dirige vers une des quatre tours qui étaient situées sur le terrain du Grand Séminaire de Montréal des Sulpiciens et où elle enseignait.
En haut se profile l’Hôtel-Dieu de Montréal, premier hôpital de la Nouvelle-France fondé par Jeanne Mance.
Courant artistique
Une commande du Groupe Rougier
Guy Angers, président du Groupe Rougier, un important groupe pharmaceutique québécois, a commandé cette murale à Umberto Bruni pour décorer un de ses immeubles dans le sud de Montréal, probablement celui représenté au milieu du tableau en bas. L’œuvre a ensuite été déménagée dans un immeuble situé rue Saint-Laurent, dans une salle de réunion. L’immeuble ayant été vendu, la famille Angers en a fait don à l’Université de Montréal pour assurer sa conservation.
Lors du déménagement de l’œuvre, l’équipe de restauration a constaté son état de conservation remarquable. Toute l’expérience de Bruni y apparaissait : solidité des pigments malgré l’empâtement, qualité du marouflage de écu à deux déplacements.
Pour cette œuvre, l’artiste a opté pour une palette de couleurs sourdes dans des tons d’écru, de rose, de vert, rabattues avec du gris et du brun. Utilisant de la peinture à l’huile, il peut se permettre un empâtement qui permet de donner du relief et des rugosités à la surface.
Une longue carrière
En plus de sa carrière d’enseignant, Umberto Bruni a eu une carrière artistique florissante. Il a développé une expertise dans la peinture murale. Jeune apprenti, il a travaillé dans les ateliers de Guido Nincheri à la décoration d’églises à Montréal.
En 1939, il participe avec des artistes dont Stanley Cosgrove et E. Holgate à la réalisation d’une murale pour le pavillon canadien à l’exposition mondiale de New York. En 1955, toujours avec Stanley Cosgrove, il exécute une fresque pour le Collège Saint-Laurent, à Ville Saint-Laurent.
En 1957, avec l’artiste Thor Hansen, il réalise une immense murale pour l’immeuble de la British American Oil Compagny à Montréal, et une autre en 1959 pour l’Église des Saints-Martyrs canadiens à Montréal.