Centre d'exposition Université de Montréal
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Sylvia Daoust

Née en 1902 à Montréal, décédée en 2004 à Montréal, Québec

Démarche artistique

D’abord sculpteure, Sylvia Daoust a aussi pratiqué le dessin, la gravure et la peinture. Sa première commande importante a été le bronze du frère Marie-Victorin figurant à l’entrée du Jardin botanique de Montréal en 1951. À l’époque, plusieurs se sont offusqués que l’on ait choisi une femme pour la réalisation de cette sculpture.

Parmi les autres sculptures de Sylvia Daoust, soulignons Nicolas Viel sur la façade de l’Assemblée nationale, Marguerite Bourgeois et Marguerite d’Youville à la basilique Notre-Dame, Jeanne d’Arc à l’Oratoire Saint-Joseph, la Vierge Marie, Reine de l’Univers dans l’abside de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde… Et la liste est encore longue. Au seul Musée national des beaux-arts du Québec, on compte près de 100 pièces dans la collection permanente.

L’œuvre de Sylvia Daoust appartient à une période de renouveau de l’art religieux. Moderne et dépouillée en regard de ses références historiques, sa sculpture n’a rien de révolutionnaire. L’artiste s’attache aux grandes lignes de l’art religieux de la culture gréco-latine et chrétienne, mais les débarrasse d’un aspect parfois mièvre tout en y apportant une note personnelle.

Sylvia Daoust a aussi réalisé quelques œuvres abstraites, pour elle-même. Elle admirait le travail d’Henry Moore, l’audace d’Armand Vaillancourt qui fut l’un de ses élèves.

Œuvre

Biographie

Dès 1915, à 13 ans, Sylvia Daoust étudie le dessin et la sculpture au Conseil des arts et manufactures. Diplômée de l’École des beaux-arts de Montréal en 1929, elle remporte, ex æquo, le premier prix du concours interprovincial organisé par Lord Willingdon, le vice-roi canadien, et séjourne en France pour parfaire ses études.

De 1943 à 1968, elle devient professeure à l’École des beaux-arts de Québec, puis à l’École des beaux-arts de Montréal. Elle y enseigne le dessin, l’anatomie, le modelage et la sculpture sur bois et sur pierre. Sa rencontre avec Dom Bello, l’architecte de l’Abbaye de Saint-Benoît-du-Lac, sera déterminante pour sa carrière. Celui-ci lui demande de travailler à la décoration de l’Oratoire Saint-Joseph avec le sculpteur français Henri Charlier.

La carrière artistique de Sylvia Daoust est longue et prolifique. Son œuvre compte des portraits, des bustes, des médailles, des sculptures sur bois, sur pierre et des bronzes. Elle réalise principalement des œuvres de commande. Plusieurs congrégations religieuses et églises possèdent de ses crucifix, crèches et statuettes de la Vierge.

Sylvia Daoust voyage beaucoup, surtout après sa retraite. Elle parcourt les musées, les cathédrales, les ateliers d’artistes, les sites archéologiques en Europe, en Asie et en Afrique du Nord.

Première femme à s’inscrire à l’École des beaux-arts de Montréal, Sylvia Daoust demeure l’une des rares sculpteures de son époque. Elle a été membre de l’Académie royale du Canada, de l’Ordre du Canada et de l’Ordre national du Québec. Elle a participé à plusieurs expositions au Canada, en Italie et aux États-Unis.

Autres œuvres

Autres œuvres dans la collection d’œuvres de l’Université de Montréal

Crucifix, sculpture, 1946

Crucifix, sculpture, 1945

Statue de la Vierge, sculpture, 1959

Crèche à 3 personnages, sculpture, 1981

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