Centre d'exposition Université de Montréal
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Micheline Beauchemin

Née en 1929 à Longueuil, Québec, décédée en 2009 à Grondines, Québec

Démarche artistique

Micheline Beauchemin a réinventé le vocabulaire de la tapisserie au Québec, autant par ses recherches formelles que par l’utilisation de matériaux inusités comme la fibre optique. Ses œuvres ont aboli les frontières entre l’art de la fibre, la sculpture, l’art public et l’art monumental. L’artiste se définit d’ailleurs comme une sculpteure et juge que sa contribution à l’art québécois se situe dans le domaine de l’intégration des arts à l’architecture.

Dans les années 1970, Micheline Beauchemin entreprend un voyage en Amérique du Sud au cours duquel elle étudie les techniques traditionnelles de tissage des populations des Andes, de la Colombie, de l’Équateur, du Pérou et de la Bolivie. Les œuvres de la série Totem résultent de cette expérience.

Dans les années 1970, l’artiste s’installe à Grondines, près de Québec, devant le fleuve Saint-Laurent qui devient une source d’inspiration majeure. Petit à petit, ses tapisseries explorent la tridimensionnalité et deviennent des sculptures qui se déploient dans l’espace. Le mur ne sera plus le principal déterminant à partir duquel l’œuvre est pensée. Les grandes voiles translucides, les mobiles suspendus échappent à la classification. Pluie de tiges d’aluminium, ou rideau de cuivre tricoté et froissé, fils d’acier, fils de plomb, d’argent, ou d’aluminium, fibres lumineuses… autant de matériaux qui renvoient à la lumière du fleuve Saint-Laurent.

Œuvre

Biographie

Micheline Beauchemin étudie à l’École des beaux-arts de Montréal de 1947 à 1952. Elle part pour un séjour d’études à Paris : le dessin à l’Académie de la Grande Chaumière et le vitrail à l’École des beaux-arts.

Comme elle le fera tout au long de sa vie, Micheline Beauchemin voyage pour parfaire sa formation, pour découvrir de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux. C’est d’ailleurs après un voyage en Grèce qu’elle s’intéresse à la murale, à la broderie et à la tapisserie.

En 1956, l’artiste expose ses tapisseries au Palais des beaux-arts de Chartres. Elle revient au Canada en 1957 et prend part à l’Exposition nationale d’artisanat du Canada. En 1963 et 1966, elle réalise deux rideaux pour la Place des Arts à Montréal : La chute d’Icare pour le foyer de la salle Wilfrid-Pelletier (1963) et Rideau de lumière, couleur du temps (1966) pour le Piano nobile de la salle Maisonneuve. De 1966 à 1969, elle conçoit l’immense rideau de scène du Centre national des arts d’Ottawa qu’elle réalise au Japon. Cela marque le début de sa carrière et son intérêt pour l’intégration des arts à l’architecture.

Micheline Beauchemin a apporté une contribution importante à l’art québécois en réalisant une centaine d’œuvres, dont une quarantaine de commandes pour l’art public. Membre de la Société royale des arts du Canada en 1971, elle a reçu un grand nombre de prix et de récompenses, dont le prix Paul-Émile-Borduas en 2005 et le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques en 2006. Ses œuvres ont été exposées partout dans le monde et font partie des collections de plusieurs musées.

Autres œuvres

Autre œuvre dans la collection d’œuvres de l’Université de Montréal

Fossile d’aile noire no 2, tapisserie, 1981

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