Marcel Barbeau
Né en 1925 à Montréal, Québec
Démarche artistique
Dans le film Les enfants du Refus global réalisé en 1988 par sa fille Manon, Marcel Barbeau dit de Paul-Émile Borduas qu’il a été son père spirituel plutôt qu’un guide. « Sans lui, je ne serais pas là », affirme-t-il.
Barbeau aborde son travail de création comme une suite de recherches et établit son univers visuel à travers ses différentes expressions et transmutations. Il s’est surtout intéressé aux manifestations de mouvements virtuels, particulièrement aux rythmes et aux tensions qu’ils génèrent, tout en cherchant à en exprimer les sensations par un langage plastique simplifié.
Dans les années 1960, Barbeau délaisse le surréalisme automatique qu’il a pratiqué aux côtés de Borduas en faveur d’une lente épuration, proche de l’expérimentation plasticienne. Il plonge ensuite dans l’univers cinétique qu’il aborde par les œuvres de Vasarely. À New York, il découvre le courant op art.
À l’affût
Marcel Barbeau ne ferme pas la porte à la spontanéité dans l’acte créateur. L’artiste a évolué constamment, à la recherche de nouvelles formes et de nouveaux modes d’expression. Son œuvre se nourrit d’autres disciplines comme la poésie, la danse, la musique.
Peintre et sculpteur, Barbeau a aussi une importante production graphique. Il s’est intéressé à l’estampe, au collage, à la photographie, à la performance interdisciplinaire et à l’art public.
Œuvre
Biographie
Marcel Barbeau étudie à l’École du meuble de Montréal de 1942 à 1947. Il fréquente l’atelier de Borduas de 1944 à 1953. En 1945, avec Jean-Paul Riopelle, il expérimente l’expressionnisme abstrait en peinture et en sculpture. Membre du groupe des automatistes, il est signataire du manifeste du Refus global en 1948.
Barbeau quitte le Québec en 1957 pour ne revenir qu’en 1974. Il habite tour à tour à Vancouver, Paris, la Californie, New York. Il vit à Bagnolet en région parisienne tout en revenant au Québec pour de longs séjours.
L’automatisme a été, pour lui, un moyen d’aller vers une plus grande liberté d’expression. À la fois peintre et sculpteur, Barbeau s’intéresse à tous les médiums. Sa production, qui peut paraître éclatée, montre sa volonté de ne pas se limiter à une seule manière de peindre. L’artiste explore différents univers : surréalisme, minimalisme, cinétisme, formalisme, performances.
On trouve ses œuvres dans la plupart des musées canadiens et dans quelques collections publiques américaines et européennes. Son travail a été exposé internationalement. Barbeau a aussi réalisé des œuvres d’art public en France et au Québec.