La collection dévoilée

LEMIEUX, Andrée, GAGNON, François-Marc et LACROIX, Laurier, Regards sur l’art québécois. La collection d’œuvres d’art de l’Université de Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 2004, 127 p.
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Bâtir une collection

L’Université de Montréal collectionne des œuvres d’art depuis sa création en 1878. Au début, on y trouve surtout des bustes et des portraits de personnages importants liés à l’Université et à la société montréalaise de l’époque. Il faut attendre les années 60 pour voir se constituer une véritable collection, notamment sous l’impulsion d’André Bachand, directeur du Fonds de développement. Puis, la création d’un comité d’acquisition en 1964 et l’ouverture du Centre d’exposition en 1998 assurent son développement¹. Sous l’autorité du comité d’acquisition, la collection continue de s’enrichir surtout par des dons d’individus et par des commandes réalisées dans le cadre du « programme du 1 %² ». Elle compte maintenant plus d’un millier d’œuvres.

Les œuvres sont régulièrement présentées dans la salle d’exposition. De plus, certaines sont installées de manière permanente dans des espaces publics des campus dans le but de les partager avec l’ensemble de la communauté universitaire.

Intégrer les œuvres à la vie de la communauté

Bien que l’on puisse toutes les qualifier d’œuvres publiques, une vingtaine des 41 œuvres présentées dans Art pour tous correspondent à la définition stricte du terme « art public³ ». Celui-ci fait référence à des œuvres commandées à des artistes pour s’intégrer à des espaces ou à des édifices publics.

Installé sur un territoire qui fait partie du site classé Arrondissement historique et naturel du Mont-Royal, le campus de l’Université de Montréal est ouvert à la communauté universitaire ainsi qu’aux promeneurs du quartier et de la ville. Le campus de Saint-Hyacinthe est lui aussi intimement lié à la vie de cette ville et fréquenté par ses résidents.

L’art contemporain occupant une place prépondérante dans l’espace public, Art pour tous veut susciter un dialogue entre les experts et les visiteurs. Situer les œuvres dans un contexte et une histoire permet de réduire l’écart entre les formes contemporaines de la création visuelle et le public.

Andrée Lemieux, conservatrice invitée